Mondialisation et diversité culturelle
De la diversité ancestrale des cultures au métissage contemporain :
Élaborées au fil des millénaires, les cultures composent des aires d’influence distinctes sur la planète. Divers éléments les définissent et se combinent entre eux.
  • Les langues : 6000à 7000 langues sont encore vivantes sur la planète. Si les langues européennes et asiatiques dominent très largement en nombre de locuteurs dans le monde, la moitié des langues est aujourd’hui menacée d’extinction.
  • Les religions : elles sont aussi très variées et les croyants représentent plus de 85 % des hommes sur Terre. Les plus importantes familles religieuses sont le christianisme, l’islam et l’hindouisme.
  • Les traditions et coutumes : elles concernent la vie quotidienne (cuisine, éducation, murs); en se transmettant de génération en génération, elles assurent aux cultures leur longévité.
La mondialisation entraîne l’intensification des échanges culturels. - Des sociétés plus métissées : les migrations permettent de faire cohabiter sur les mêmes territoires des communautés aux cultures très différentes. De plus, la circulation des produits à l’échelle du monde renforce les brassages culturels. C’est au sein des grandes métropoles et des bassins touristiques que l’on observe les métissages les plus aboutis (ex. : mariages mixtes).
  • Des influences culturelles plus équilibrées : les cultures européennes puis la culture américaine ont longtemps été très dominantes dans les échanges du monde; tout en restant les plus influentes, elles sont désormais concurrencées par d’autres cultures conquérantes (ex. : culture asiatique) favorisant l’apparition d’une culture plus métissée.
De l’émergence d’une culture mondiale aux revendications identitaires :
Depuis la fin du xxe siècle, une culture mondiale prend son essor, se développant sur plusieurs plans.
  • Les pratiques culturelles : des comportements et des goûts similaires sont adoptés sur tous les continents, mais surtout dans les pays développés qui ont les moyens d’y accéder. Il peut s’agir de standards alimentaires (ex. : pizza) de produits culturels (ex. : films, musique) ou d’événements (ex. :Jeux olympiques). Ces modèles universels sont largement diffusés par les médias (ex. : Internet) et relayés par la langue anglaise qui s’impose comme langue véhiculaire du monde.
  • Les mentalités : une conscience universelle se développe aussi face aux problèmes touchant la planète. Des journées mondiales sont organisées (ex. :Jour de la Terre) et des droits humains sont revendiqués au nom de l’humanité entière comme le droit des enfants, l’égalité entre les sexes.
Refusant l’homogénéisation culturelle, des communautés et des pays défendent et valorisent leur identité. - Des résistances communautaires : la pression de la mondialisation réactive des cultures qui se sentent menacées (ex. : cultures régionales). Certaines s’approprient la culture mondiale pour créer de nouvelles différences (ex. : altercolas). Mais quand les appartenances identitaires sont trop fortes, elles rejettent, parfois violemment, cette culture mondiale.
  • Des résistances institutionnelles : certains États défendent leur culture en soutenant, protégeant ou valorisant leur patrimoine (ex. : labels pour les produits alimentaires). À l’échelle mondiale, l’Unesco mène une politique de sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de l’humanité (ex. : Atlas interactif : des langues en danger).
Vocabulaire :
  • Métissage culturel : influence mutuelle de cultures différentes en contact les unes avec les autres.
  • Universel : qui concerne l’ensemble des hommes.
  • Langue véhiculaire : langue qui permet à des communautés aux langues différentes de communiquer entre elles (ex. : anglais, espagnol).
  • Homogénéisation : tendance à devenir semblable.
  • Appartenance identitaire : sentiment d’appartenir à une communauté (région, pays, religion).
  • Unesco : Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.